Cette page est un livre d’or pour vous permettre d’exprimer votre témoignage suite à la tragique disparition de Jean-Michel Cambon.
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Ce matin, 2 mars 2021, je reçois une photo de la stèle d'Ailefroide. Et c'est donc presqu'un an après que Jean-Michel a tiré sa révérence, comme Molière, en pleine scène, que je l'apprends. Je ne l'avais pas revu depuis... 30 ans, mais la nouvelle m'a pétrifié. Comme Denis Levaillant, j'avais passé de nombreux étés de jeunesse chez Jean-Michel et Catherine à Puy St Vincent. J'ai profité de Jean-Michel, et aussi de B. Francou, pour aller là où je ne serais jamais allé par moi-même. Pendant l'année, c'étaient les calanques ou Buoux. Je me souviens avoir gardé un nourrisson du nom de Sylvain au bas d'une voie des calanques pendant que ses parents grimpaient.
Et en hiver, les randonnées à ski. Je me souviens comme si c'était hier de cette étape du refuge de la vallée étroite au pont de l'Alpe du Lauzet via les Drayères. Que la dernière montée au collet de la Ponsonnière avait été dure (pour moi: lui c'était le cheval blanc, toujours devant). Non, il ne skiait pas bien. Mais il passait partout avec son chasse-neige diabolique comme dit B. Gorgeon.
Que de souvenirs! C'était une époque d'amitié. Jean-Michel était tout sauf un m'as-tu-vu. C'est souvent beaucoup plus tard que j'ai appris ou soupçonné que certaines entreprises qu'il avait évoquées n'avaient pas été des parties de plaisir. Oui, c'est curieux, il ne frimait jamais, il en avait même horreur, mais il avait su rassembler autour de lui tant de monde, aussi bien parmi les grands de la montagne, que parmi les anonymes.
Salut Jean-Michel: merci de m'avoir permis de faire plus en montagne. Et de dzouh, de de dzouh , bordel.
Philippe Dumas
Jean Michel c'est 4 souvenirs...pour resumer.
Un raid à skis qui ne fait que monter à Noël ds le haut Verdon...la seule descente du dernier jour était inskiable...il n'avait même pas pu nous montrer son chasse neige diabolique !
Une voie ouverte au Verdon ensemble. All nuts! Pas de perfo pour le "hrrrski sortant". Juste un nom imprononçable inventé par François Béranger chanteur engagé (comme JM) pour un ministre de l'intérieur honni (Poniatovski).
Et quelques-unes de nos voies à Ailefroide disparues sous les ravages de son insatiable boulimie d'ouvertures...
Et la dernière rencontre au carrefour de l'Argentiere qui s'est terminée par un apéro où on a bien rigolé et raconté des conneries.
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Et un mel ds mon ordinateur du 10 mars 2020.
Bon voyage l'ami !
Vendredi soir, Géraldine m'appelle pour me proposer une voie au Trident du Drac dimanche. Mais c'est là ou JMC est décédé je lui réponds ! Effectivement, après le rassemblement à Chamrousse samedi, tu parles d'un pèlerinage !
On se retrouve dimanche matin à Pont de Claix pour faire la route, et elle m'informe que Sylvain lui a demandé de prendre une photo de la plaque au nom de JMC au sommet d'une des pointes.
Après une approche simplissime par une sente bien retravaillée, nous voici dans un cadre bucolique au bord du Drac. On attaque la première pointe poltron minet en remerciant l'artiste pour le cheminement, le cadre et sa protection généreuse. On trouve sans difficulté la plaque G. Guichardon (1972) posée par Jean-Michel au sommet de la première pointe, puis celle de Paul Arthaud au sommet de la seconde, hommage aux personnalités locales peu connues. Toujours pas de plaque JMC.
J'attaque le rappel sur mon 2x50. Je passe le premier relais et j'avise le suivant plus en dessous. Alarme: j'ai dépassé les 28 mètres annoncés !!! Pas grave, une belle ligne de spit remonte vers la brèche. J'en suis quitte pour un peu de rab. Géraldine me rejoint et j'attaque une courte L8, en 5c vers un relais à coté d'une modeste pointe accroché à la paroi et qui menace de s'écrouler. La suite s'annonce plus sévère. Normal pauvre nigaud, tu t'es fichu dans la troisième partie de la triple directe ! tu es bon pour te farcir une rude longueur en 6a+ et terminer par la 6b finale, la plus dure de la voie. Ca t'apprendra à déconfiner trop vite ! Comme j'entends de plus en plus fort les remontrances de Jean Michel, j'avise une petit plaque sur le sommet de la pointe branlante juste à gauche du relai R8. je lis "Pointe sans avenir, dite JMC". Pas possible !!! qui a posé ça là, sans aucune reconnaissance pour une œuvre grandiçime qui mérite la postérité ! Pendant que Géraldine se débat dans le dûr 6a+, j'ai le temps de méditer. Cette plaque trop modeste mérite une grande soeur! Ces pensées m'accompagnent et m'encouragent pendant que j'enchaine les 2 longueurs fort raides en 6a+ et 6b, fort heureusement abondamment spittées pour reposer régulièrement mes avant bras prétentieux. Arrivé au sommet de la troisième pointe, la plus haute, je la découvre sans nom. La voila la grande soeur ! juste au dessus.
Amis ECIstes qui me lirez, ne pensez-vous pas qu'il serait de bon ton de poser une plaque au sommet de la pointe sans nom pour la rebaptiser pointe Cambon ? Si une telle expédition est envisagée, prévenez moi pour que j'en profite pour aller refaire l'intégrale du trident, dont j'ai loupé la commode L8 et la majeure en 6a. Si vous êtes assez ovariées ou couillus pour l'intégrale de la triple directe, ou seulement la dernière pointe, profitez-en pour amener des brosses. Le ménage n'a pas encore été fait.
J'apprends bien tard cette triste nouvelle. Je crois pouvoir affirmer que Cambon a pas mal compté pour les grimpeurs-alpinistes de ma génération. Je ne le connaissais pas personnellement, mais je crois l'avoir pas mal pratiqué comme répétiteur de ses voies (il nous a indirectement bien aidés à finir nos listes de courses pour l'aspi...). Comme ouvreur, il y a eu au moins deux Cambon: celui des voies engagées des 70's, souvent avec Francou, puis celles des voies modernes plus équipées. Jeune alpiniste fougueux, je préférais les premières, critiquant le suréquipement des secondes, mais aujourd'hui, je crois être devenu plus tolérant. Quoi qu'il en soit, j'ai toujours été impressionné par l'énergie ( la démesure?) déployée par le bonhomme pour mener à bien de tels chantiers, souvent éloignés et en altitude. Ses topos, pleins d'esprit et d'érudition alpine -tout en étant pratique, ce que l'on demande d'abord à ce genre d'ouvrages-étaient également un régal. J'y appréciais l'humour, la désacralisation de l'héroisme en montagne, l'absence de tout romantisme morbide et surtout la mise en avant de la dimension profondément humaine de cette activité au travers de portraits souvent bien sentis. Condoléances.
C'est grâce à lui que nous avons pu parcourir tant de voies en falaise à la Bérarde, à Ailefroide, au dessus de la Romanche.
Nous sommes de nombreux grimpeurs qui ne se seraient pas lancés dans les grandes voies de l'Oisans et en haute montagne s'il n'avait pas été là. Il a réellement compté pour une génération de grimpeurs qu'il a mise en confiance dans tous ces magnifiques itinéraires qu'il a ouverts. A la perfection des descriptions et des schémas dans les topos s'ajoutaient les commentaires humoristiques, les anecdotes, les prises de position dans différents domaines. Les topos se lisaient comme un livre dont on apprécie le style de l'auteur. Il me semblait que ses réalisations d'itinéraires ne s'arrêteraient jamais.
Merci à Jean Michel CAMBON pour tous ces itinéraires qu'il nous a permis de découvrir et de parcourir.
Un topo sans cesse feuilleté "l'Oisans nouveau est arrivé" il y a quelques décennies, des lignes mythiques parcourues, "vol et volupté" aux tenailles, "pilier rouge hebdo" à la tête d'Aval.... merci Jean Michel pour ces voyages mémorables ! Et bien d'autres encore. J'ai eu la chance de croiser ton chemin et de découvrir la personne pétillante, passionnée, bienveillante, humble....que j'avais si souvent mise sur un piedestal !!
RIP JMC, ton humour, tes yeux rieurs, ta bonne humeur nous accompagnent.
Sylvie
Quelle tristesse d'apprendre cette nouvelle !
Grimpeur débutant souhaitant découvrir l'Oisans, j'avais trouvé il y a une vingtaine d'années, un bien beau guide que celui écrit par J-M Cambon et marrant en plus, prélude à pas mal de projets lointains ainsi qu'à de belles journées passées sur le rocher.
Chapeau l'artiste, dommage que la représentation n'ait pas été plus longue ...
Hommage à ce grimpeur émérite. Merci à lui pour toutes les ouvertures qu'il a réalisé pour notre plus grand plaisir.
On ne se connaissait pas spécialement mais chaque fois qu'il nous voyait à EV2, il nous serrait la main chaleureusement. Il me faisait penser à Gandhi( que je n'ai pas connu non plus....) avec un casque! Un bonhomme rare.
Quelle tristesse ! Beaucoup de tendresse pour sa mémoire. Je ne le connaissais pas mais, en lisant ses topos, à l’humour souvent ravageur, on avait l’impression de faire partie de la famille. Combien de fois, à Ailefroide, La Berarde, on s’est retrouvé dans une voie en louant l’intelligence de l’équipement, et conscient du travail souvent colossal (cf les toboggans de l’apocalypse l’été dernier). Merci l’artiste, merci pour ta générosité. Tu mériterais une statue ! Même si bien sûr c’est tout sauf ton style ! Yonnel, du club alpin de Martigues.
Une pensée pour ce grand bonhomme et sa famille.
Que de belles aventures nous avons vécu grâce à ses topos et ses ouvertures. La lecture de Son Oisans sauvage est une invitation au voyage et une occasion de rire de nos habitudes de grimpeurs.
Merci pour tout, je signe au nom de tous les copains qui sont des Cambonistes convaincus :
Greg, Fred, Nazim, Charles, Jérémy et plus encore.
Mon ami, mon pote d'enfance, mon frère de grimpe, mon compagnon de jeunesse, je te rends hommage. Nous avons passé nos étés d'enfance à l'hôtel Rolland de Pelvoux où nos familles séjournaient, cela fait 60 ans cette année. J'ai vécu des étés entiers dans ton chalet de Puy St Vincent, nous avons sillonné les voies de l'Oisans ensemble, nettoyé inlassablement les parois du Fournel et de Tournoux, ouvert deux belles voies devenues des classiques à Ailefroide et Tête Colombe, et partagé d'innombrables heures de joie de vivre en montagne avec nos compagnes et nos enfants. Jean-Michel était prudent, précis, habile, doué, léger, un elfe sur le rocher: sans doute le dernier duquel nous aurions pu penser qu'il disparaitrait en montagne. Mes pensées vont à ses fils, à sa compagne, à Catherine Martin la mère de ses trois premiers fils. Je suis un mois après encore bouleversé de chagrin.
Amateur de recoins peu connus dont il savait, mieux que quiconque, tirer le meilleur parti, peu enclin à défrayer les chroniques alpines et à jouer de sa réputation d’ouvreur prolifique, Jean-Michel était à l’opposé d’un ermite. En témoigne le solide réseau d’amis qu’il avait su tisser et qui figurent en bonne place dans ses topoguides. Si certains ont fini par le lâcher, c’est moins par brouille ou par désaccord (cela s’est produit, c’est normal entre gens passionnés) que parce qu’ils ne pouvaient pas suivre son rythme effréné ! J’ai fait équipe avec lui à l’époque des grandes voies des Ecrins et du Briançonnais où nous nous ingénions à passer là où les autres n’étaient pas passés et à laisser le moins de traces possibles de notre passage. Un piton à la sortie, parfois…
Puis est venue l’autre époque où son intérêt est allé plutôt vers un équipement sûr qui permettait d’ouvrir ses itinéraires à plus de répétiteurs, et non de les réserver à une élite. Dans les deux cas, il a fait preuve d’une imagination rarement égalée pour trouver les passages les plus subtiles.
Il y a des gens qui, au cours d’une vie, construisent une œuvre avec acharnement et obstination, ceux qui ne comprennent pas pensent qu’il y a là quelque chose de compulsif. Les artistes sont de ceux-là. Salut l’artiste !
Cher Jean Michel. Merci beaucoup pour les oeuvres magnifiques en hautes montagnes, pour tes topos exacts et ton humour. Nous boirons ton bouteille de Gigondas toutes seules et tristes cette été. Tu vas nous manquer. Les Amis de Munich.
Jean Mi ,tu es toujours là. Tu m'as ouvert tout un monde de magnifique aventure et comme j'étais sereine quand tu m'emmenais grimper. Ton agilité de chamois me ravissait. Ton amitié a été fidéle et fiable comme du roc en toutes circonstances et j'adorais partager tes conversations, sensibles, réfléchies et humaines. Que de beaux moments dans les parois avec Babeth et toi. Merci,merci Jean Mi...
Serai-je le plus ancien compagnon de Jean Michel à témoigner ici? Nous étions en effet tous les 2 dans la même classe de sixième au lycée d'Enghien, avec sa mère comme prof de français latin. C'est en 1ère en 1968 qu'on s'est retrouvés lorsque, désœuvrés, il m'a sollicité pour aller grimper, (pour la première fois je crois) à Bleau; l'élève a (très) rapidement dépassé le maître...mais l'amitié est restée jusqu'à... hier. Il m'a quelques fois accordé le bonheur et l'angoisse de m'emmener dans des parois bien dans son style (tenailles...); nous avons aussi beaucoup randonné à ski dans les années 70 et par la suite passé bien des fois de bons moments aux Prés. Je perds un ami de presque 60 ans et une personnalité exceptionnelle qui a guidé bien de mes réflexions et de mes jugements.
Personne n'est irremplaçable, mais bon... Certains sont plus faciles à remplacer que d'autres !
Que de plaisirs je lui dois, pendant ces heures passées à compulser ses topos et à parcourir ses voies, parfois un peu tordues (comme il aimait le reconnaître !), mais souvent bien belles, voire majeures.
Je resterai toujours admiratif et reconnaissant devant le travail de titan qu'il aura fourni bénévolement pour nous permettre de grimper sereinement, et parfois dans des parois où la sécurité (et les autorisations !) n'étaient pas acquises d'avance...
La dette est immense et la tristesse sincère de ne pas pouvoir lui dire "merci". Il est parti en "travaillant". Un dernier pied de nez à l'Education Nationale aurait-il dit ?
Sincères condoléances à ses proches et ses compagnons d'ouverture qui méritent aussi d'être remerciés.
Marc G
Cher Jean-Michel, tu nous auras toujours surpris dans tes découvertes de parois improbables, tes topos excellents et humoristiques, tes portraits acerbes et tendres en même temps de tes ami.e.s de galères ou de bonheurs en paroi, et maintenant tu pars comme un acteur qui ne veut pas mourir dans son lit, mais sur scène, avec comme seul public les oiseaux qui nichent dans "tes" parois. Tu es comme l'albatros de Baudelaire, qui préfère l'air rare au sol médiocre.
Bravo pour tout ce que tu nous as transmis !
Signé un grimpeur triste
Merci pour ce beau parcours dans le milieu des Grimpeurs / Ouvreurs.
Chaleureuse pensée à la famille et aux proches.
J’ai simplement eu le plaisir de « traîner » Jean-Michel dans un fast food a l’occasion du salon de l’escalade. C’était pas son truc mais une bonne bière et une assiette de frites ont suffit pour passer un très agréable moment auprès d’un auteur majeur de l’escalade.
Condoléances 🙁
Cela faisait une quinzaine d’années que j’avais un peu l’impression de passer une partie de l’été avec Jean Michel Cambon : à parcourir ses voies du côté d’Ailefroide ou de la Bérarde, ou à lire ses amusants topos les jours de pluie.
C’est donc avec tristesse que j’ai appris sa disparition. « Ils (nous) y passeront(s) tous » un jour, c’est vrai, mais pour lui, j’aurais voulu qu’il eût à jamais « la vie devant soi », tant il savait nous offrir « la part des anges ». Merci à toi et à ta grande famille de l'escalade en Oisans.
Merci pour toutes les belles voies bien équipées et surtout bien côtées que j'ai pu parcourir , malgré mon âge avancé.
Adieu Jean-Mi.
Michèle et moi n'arrivons toujours pas à imaginer juillet et août à Ailefroide sans ta présence. Les après-midi ou après avoir grimper avec Babeth ou Théo tu passais à notre caravane ou nous partagions une demi bière vite transformée en une bière. Tu t'amusais a faire râler Michèle en la menaçant de couper les branches de l'arbre qui nous faisait de l'ombre et de tailler des marches dans la bosse de notre terrain de camping…
Les mois de septembre octobre novembre où nous nous retrouvions a 5h ou 6 heures du matin au Péage de Vizille, moi venant de la région lyonnaise, toi de St-Martin-d'Hères pour faire voiture commune ; arrêt chez Sonia et Fred au Lautaret pour prendre un café puis direction Aifefroide pour équiper une nouvelle voie.
Que de souvenirs dans ma tête.
Regrets de ne pas avoir fini, avec toi la voie 1,2,3 soleil que nous avions commencé en 2018, et pas terminée ensemble à cause d'un genou délicat.
Tu n'aurais jamais du partir avant moi, mais nos cendres à Michèle et à moi finirons aussi à Ailefroide, ce coin que nous aimons tant depuis 40 ans.
Nos pensées vont à Babeth et tous les enfants et petits enfants de Jean-Mi.
Michèle, Jacky le 2° Lyonnais de l'ECI 38.
PS : Le président du parc sera moins harcelé par tes demandes d'autorisation d'équipement. Heureusement que quelquefois nous nous en sommes passés.
On se connaît pas mais j’ai souvent suivi ta voie et passé des heures à rêver et sourire en lisant tes topos. Ta disparition est une sacrée perte pour le monde des grimpeurs, mais tu laisse une belle vie bien remplie et une postérité chevillée à l’inox 316L
Ça parait toujours incroyable mais tu es parti Jean Mi. Pour nous tu étais avant tout un compagnon drôle et iconoclaste. Instit survitaminé de nos 3 enfants, ils en ont tous des souvenirs impérissables. Ton sourire et ton humour étaient ravageurs et on n'était jamais à l'abri de petites piques bien senties. Surtout moi qui pratiquait des sports glacés beaucoup trop dangereux selon toi et qui sortait en montagne avec beaucoup trop de Bertonchinettes (des filles quoi). A l'occasion d'un 31 qu'on avait passé à la maison tu avais même fait le compte des articles du blog avec bertonchinettes versus ceux avec Agnès. Pff j'avais dû me défendre pied à pied et surtout on s'était bien marré... Sans revenir sur ton œuvre alpine, tout a été dit, c'est quand même un peu grâce à tes voies d'escalade qu'on s'est mieux connu. La première fois qu'on s'est vu c'était à la Maye, j'étais avec Jacques, tu étais avec le Chaps et on avait quand même été vivement impressionné... Bon ça n'avait pas duré longtemps car tu n'avais pas ton pareil pour détendre l'atmosphère, sérieux dans tout ce que tu faisais mais pas triste surtout, c'est pour ça qu'on t’appréciait tant. Depuis de l'eau a coulé sous les ponts, on s'est vu par ici ou par là-bas dans la maison de Puy dans ton deuxième pays que tu aimais tant. On a même un peu grimpé ensemble un grand privilège. L'autre jour avec quelques amies on feuilletait tes topos, dans un tu citais "quand on meurt c'est pour toute la vie" ça c'est vrai et c'est bien dommage, "quand vous serez mort personne ne se souviendra de vous" ça pour toi ce n'est pas vrai. Même si tu planes maintenant dans un ailleurs où nous ne sommes pas, à travers tes écrits et tes voies sûr on se souviendra de toi longtemps.Tchao petit lutin joyeux maintenant il n'y aura plus personne pour nous nous titiller et tu vas sacrément nous manquer...
Quel dernier pied nez à l'actualité que de succomber à un virus autre que ce foutu covid. Toi, tu étais gravement atteint par le virus de l'équipement et ce sous une sous une forme des plus sévères !
Et même si dans tes créations le meilleur et le pire se cotoient, même si certains de tes points dont je me gaussais se mousquetonnent là ou broutent les chamois, force est de constater que tes voies plaisent et ravissent et raviront pour longtemps une foule de grimpeurs.
A ce titre la commune de Pelvoux devrait t'ériger une statue à Ailefroide tu la mérites bien plus que Whymper !
Autre chose Jean-mi dont je te serais éternellement reconnaissant, tu visitais régulièrement "l'ami de trente ans" comme tu aimais à le nommer, Yves avec qui tu as du partager tant d'émotions à l'ouverture et qui pour des raisons de santé ne t'accompagnais plus sur les stats. Toi tu continuais à l'accompagner dans sa maladie, à consacrer un peu de ton temps pour lui : MERCI tu m'as enseigné ce qu'est vraiment l'amitié : "pour le meilleur et pour le pire".
J'arrête d'écrire, car le plus hommage que je pourrais te rendre sera évidemment un perfo à la main !
Au revoir Jean Mi et merci !
Merci pour tout ce que tu as fait pour notre passion,
Merci de nous avoir permis, petits grimpeurs que nous sommes d'aller là où jamais on aurait imaginé aller !
Merci de ta bienveillance, humour, convivialité que tu apportais à chaque AG de l'ECI ou tout le monde avait hâte de ton intervention en début d'AG !
Merci de nous avoir inspiré pour "oser" ouvrir des voies avec Stéphane Vallon.
J'ai un petit regret aujourd'hui...lors d'une discussion tous les deux lors des manifs contre les retraites, tu m'avais promis d'aller faire un tour à la petite Corse car" il y avait maintenant des voies de plus de 3 longueurs :-)"
Tu es parti avant, dans ta passion. Tu vas laisser un vide immense dans le monde de la montagne.
J'ai une pensée émue pour ta famille, tes amis proches.
Salut Jean Mi et là où tu es, tu dois bien équiper quelque chose...
Damien
Une pensée tout d'abord pour tous les tiens : continuer, après ça, c'est bien dur.
À toi : adieu et merci !
Pas grand chose à dire de plus que tous les messages précédents, un grand MERCI simplement, avec une pensée particulière pour toute ta famille. On fréquentera encore pendant des années les voies que tu as ouvertes, en pensant à l'instit poseur de spits ... et j'essaierai de ne plus râler sur la mise en page de tes topos les rendant parfois peu compréhensibles, ça fait aussi le charme de tes voies d'avoir à décoder le topo :).
Ma première réaction, a été : eh merde !
Et j'en sort pas. C'est trop con, dur, difficile, incroyable, incongru. Tu nous fais encore un truc pas comme les autres, t'es chié !
J'ai mis du temps à sortir ce message.
Mais, bon tu trouveras bien un moyen de faire tenir des goujons dans les nuages ? Un conseil, mets de l'inox : il paraît qu'ils ont pollués et faut que ça dure.
On boira un bon coup quand ce con de virus nous aura foutu la paix.
Je te salue, maître, avec tout le respect qui t'est du.
J'espère qu'il n'y a pas trop de fôtes d'ortaugrafe...