L’Hermite, les fleurs d’aubépine et les bartasseurs des glaces…
6 mars 2023
Décidément c’est le scénario hivernal pourri par excellence : froid, nuageux et pas de neige ! la journée s’annonçait bien morose jusqu’à ce que mon téléphone sonne : « Salut c’est Hervé, on fait une bartasse à Narbonne cet aprèm tu viens ? ». « Avec plaisir, lui ai-je répondu », Narbonne ça sonne méditerranéen, et puis avec un peu de chance c’est à l’abri du vent… Donc 14H30, nous voilà tous sur le parking à l’heure au rendez-vous. Hervé, Frédéric, Florian ainsi que votre serviteur et son fils. Les mauvaises langues diront qu’il y avait le père le fils mais pas grand monde saint d’esprit. En effet aucun d’entre nous ne s’alarme des petits machins blancs qui volent ça et là. « Mais non c’est pas de la neige, c’est des pétales d’aubépine, vous avez vu, elles sont en fleur. ».
Sur ces considérations botanico-météorologiques nous partons enfin, Fred et Florian détalent devant. C’est beau la vigueur de la jeunesse ! Arrivés sur site, Hervé a déjà enlevé du chemin environ 2 tonnes de cailloux et 3 stères de bois ! Pendant ce temps Fred et Florian ont attaqué le démontage d’une tente d’Hermite abandonnée qui pollue le site depuis pas mal de temps. On s’attendait à une pauvre bâche et 3 chiffons pourris. Que nenni, c’est tout un bivouac qui était là, genre camp de base de l’Everest : des fringues, une tente solide, et même un thermos. Il reste même une croix faite dans la roche à coup de trous de mèche de 8 -comprend qui peut- ? heureusement nous ne trouvons pas de corps momifié de l’hermite du Néron. Ouf, ça aurait jeté un froid sur l’ambiance. Déjà que…. Bref !
Les travaux commencent : pendant que la jeunesse fait du Stéphane Plaza à l’envers, je grimpe la 6a pour aller poser la corde. C’est ce qu’on appelle démarrer « à froid » car en effet les pétales d’aubépine continuent de tomber et le vent souffle bien du nord il doit bien faire 4°, et au bout du troisième point toute fierté oubliée, je me lance dans un festival de tire clous… Et m… on est là pour bartasser, pas pour montrer qu’on sait grimper.
L’après-midi se passera donc au bout de ma corde, à nettoyer la paroi tandis que mes comparses donnent de la pelle et de la pioche sur la terrasse. En levant la tête de temps en temps je me dis « c’est fou tous ces pétales blancs, c’est froid quand même pour un mois d’avril… » a oui m… on est le 26 février. Finalement en s’agitant bien on a pas froid… et l’après-midi passe bien vite. Lorsque le contremaître sonne la fin de la journée il est déjà 17H30… Très fiers de nous, nous contemplons le travail accompli, squat nettoyé, terrasse refaite, une partie des voies débarrassée de la végétation.
Pour finir ce bon moment de camaraderie, nous partagerons des préparations maison pate de coing, thé pour réchauffer les corps ainsi qu’une boisson à base de malt et de houblon propre à réchauffer les âmes tout en devisant sur des projets passés et à venir (recette secrète, mais celle-là il y avait de la coriandre). Le tout bien sûr au milieu d’un festival de pétales blancs…
Retour aux voitures il est 18H passé, et le thermomètre marque 2°, au passage la boisson sus nommée en faisait sans doute 3 fois plus.
Conclusion : on recommencera il reste du boulot ! Venez aux bartasses,
c’est coooool, c’est Chiiiiiill et même des fois c’est cooooold !
Dimitri. (récit très personnel d’un après midi bartasse)